Interview de Steven PLANCHARD

Exposition au Kursaal les 7 et 8 octobre 2023 – de 10h à 18h

– Quelques mots pour te présenter :
Je m’appelle Steven Planchard, j’ai 47 ans et je suis photographe (ex-architecte).

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
J’ai découvert la photographie durant mes études d’architecture, fin des années 90. La présence d’un labo photo dans mon école d’architecture m’a incité à jouer avec un appareil photo argentique. J’y ai appris le tirage. J’ai exercé le métier d’architecte durant 18 ans sans que la photo ne me quitte. Et un jour l’envie de raconter mes histoires par l’image a pris le dessus. La photographie est naturellement devenue le moyen pour moi de décrire le monde tel que je le vois. Elle est d’abord une contemplation puis un témoignage

– De quoi parle ton exposition ? 
Mon exposition est issue d’une série réalisée durant les différentes périodes de confinement pendant la pandémie de Covid en 2020 et 2021. L’être humain est alors sidéré : les rues et les lieux publics sont « vides ». Ma série va au-delà de ce regard egocentrique. En effet ces espaces ont continué à être peuplés du reste du vivant. Le monde végétal et le monde animal se sont d’ailleurs épanouis durant l’arrêt de l’activité humaine. Le chien, placé au centre des photos, en totale liberté, semble désolé de l’épreuve que nous traversons et en même temps il nous renvoie l’image de nous-même, bien seul, et un peu perdu. Il s’agit donc de nous questionner fortement sur la place que nous nous octroyons au sein de l’écosystème Terre. 

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
Je réalise des documentaires qui traitent principalement de la place de l’être humain dans son environnement. Développant un travail d’auteur, je me permets des mises en scène quand cela peut renforcer mon propos. L’évolution de la société étant un peu anxiogène, le fait de photographier me permet de prendre du recul sur certains thèmes. L’appareil photo et le viseur représentent pour moi un rempart percé de meurtrières, qui, à la fois me protège, et m’aide à me focaliser sur le sujet sans me faire perturber par des éléments extérieurs. Bien sûr ce qui compose l’image reste un choix personnel et subjectif. Et comme il y a toujours une recherche de beau quand on fait une photo, cela m’aide peut-être à témoigner en restant positif. 

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
stevenplanchard.com

Série « Une vie de chien ».

Laisser un commentaire

Previous post Interview de Serge FONCHIN
Next post Interview de Vineck POSARIA