Interview de Philippe DEBIÈVE

Exposition à Réservoir Books & Waves Concept du 2 octobre au 24 octobre 2021

– Quelques mots pour te présenter :
Je suis né à Besançon en 1956 mais n’y ai habité que pour effectuer une partie de mes études. En 1981 j’ai gagné la Suisse pour les achever et réside désormais dans le Val-de-Travers. Formé également en peinture et gravure, j’ai consacré aux arts visuels l’ensemble de mes activités durant une vingtaine d’années. Si ma pratique de la photographie a débuté en 1971, ce n’est que depuis 2019 qu’elle est devenue mon principal moyen d’expression avec la technique des gommes bichromatées dont j’ai appris la technique en 2020.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
C’est par une exposition de Lucien Clergue que j’ai découvert la photographie, le 7 février 1971. Ses images ont bouleversé l’adolescent que j’étais alors, et je me rends compte aujourd’hui combien elles ont influencé profondément ma démarche artistique. J’ai rapidement appris le développement argentique à Dijon et suis resté un passionné du monochrome. Sortir sans appareil photographique ne me viendrait jamais à l’idée.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Sarah Moon, Francesca Woodman, Ilina Vicktoria, Lucien Clergue, Todd Hido, Christian Vogt, Jan Saudek, Robert Mapplethorpe, Antoine d’Agata, Didier Gillis, Jan Jansis, &… Vivian Meier, Saul Leiter, Raymond Depardon, Klavdij Sluban, Eric Bouvet, Marc Riboud, René Burri, Jonas Rask… J’apprécie beaucoup la photographie contemporaine des pays de l’Est en général. Les travaux de Shirin Neshat et Murat Yazar m’ont récemment bouleversé.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Un choix d’images réalisées, des portraits en nudité de personnes aux âges, genres et origines différentes sous la forme d’épreuves à la gomme bichromatée réalisées sur papier d’art en pur coton de grand format. Cette technique, née vers 1850, est aux marges de la peinture et de la photographie, faisant appel à des pinceaux, liants et des pigments.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Si mes recherches sur le corps en l’état de nudité font partie d’un travail à long terme, je souhaite approfondir mes notes photographiques pour définir l’essence de mes voyages ou de mes découvertes quotidiennes, de l’autoportrait et du temps, de découvrir ce que certains nomment « nos obsessions ». Je suis inscrit à des ateliers avec Antoine d’Agata et Klavdij Sluban pour aller plus loin encore, préciser mon regard. Et imaginer. Ne jamais s’arrêter.

Vous pouvez participer à une séance de prise de vue dans son style les 8 et 9 octobre .
ça se passe chez Waves Concept et Réservoir Books
Sur réservation uniquement.
Inscrivez vous ICI

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
www.philippedebieve.myportfolio.com & Instagram

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