Festival – Interview de Thierry Kisel

– Quelques mots pour te présenter :
Autodidacte, touche à tout en matière de photo, aussi bien de style, de matériels, de procédés différents (HDR, panorama, effet Brenizer, astrophoto,etc…). J’ai choisi de vous présenter le travail qui me tient à cœur depuis plusieurs années : le portrait masculin. Sujet assez peu travaillé, dans lequel je puisse l’inspiration en chacun de mes modèles : par delà leur beauté intrinsèque, faire ressortir une émotion, un trait de personnalité parfois profondément enfoui en chacun d’eux, partager un moment de vie avec le modèle et offrir son regard à celui du spectateur.

 – Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Tout petit déjà, instamatic en main, je photographiais un prêtre voisin de chez mes parents. Après être passé par la peinture, l’arrivée du numérique et tous ses moyens technologiques est venu redonner une seconde vie à cette passion protéiforme, pour se concentrer principalement sur le portrait.
La démarche artistique est primordiale à rechercher la beauté en chacun de nous, et parvenir à la sublimer est une belle récompense ; qui n’a pas rêvé d’entendre, de la part d’un modèle très peu à l’aise avec son image : « ah oui, pas mal ! ».
Chaque shooting est également une occasion de rencontre, d’échange qui parfois évolue en une belle amitié.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Tous les sujets m’intéressent : arpenter un édifice religieux pour en réaliser un panoramique de dizaines clichés réunissant en une seule image finale son intérieur depuis l’entrée jusqu’à l’autel (une photo torticolis quoi ! ) … photographier la voie lactée… se pencher sur une abeille… attraper une goutte d’eau… jouer avec l’effet Brenizer… j’y cherche à chaque fois une démarche artistique liée à la Vie sous toutes ses formes.
Mon sujet de prédilection reste toutefois le portrait, forme sublime de la Vie, occasion privilégiée de partage avec l’autre – fut-il inconnu quelques minutes auparavant -, de sublimation de la beauté.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
J’apprécie beaucoup les photographes « humanistes », j’aime la photo de rue, « l’instant décisif » de Cartier Bresson… Si je devais n’en revenir qu’un aujourd’hui, ce serait Sebastiao Salgado : quelle force du regard, quelle émotion dans ses clichés !

 – Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Mon choix porte sur l’unicité du sujet : Portraits au masculin, travail en noir et blanc.

– ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Approfondir ce parcours « initiatique » qu’est la photographie, à la quête de l’inatteignable « beauté absolue ».

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