Festival – Interview de Michel Petit

Quelques mots pour te présenter :

J’ai repris la photographie depuis 7 ans maintenant, elle est devenue mon activité principale en qualité d’auteur-photographe ces dernières années, avec en parallèle une petite activité de psychothérapeute, profession que j’exerce en libéral depuis de nombreuses années.

Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

J’ai commencé à pratiquer la photographie régulièrement vers l’âge de 20 ans, puis c’est devenu rapidement une passion conduisant à une intense activité à la fois du côté de la pratique, mais aussi de la théorie pour mieux comprendre le sens des images réalisées. Ceci s’est développé sur plusieurs années jusqu’à ce que les contraintes du travail et de la vie familiale mènent à la suspension de cette activité, maintenant reprise.
C’est pour moi un moyen d’expression au même titre que d’autres arts : peinture, cinéma, musique, littérature…

Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?

Mes sujets de prédilection sont la danse contemporaine, les festivals, la rue, qui forment pour moi une « matière première » en général de qualité avec laquelle je vais pouvoir composer et « construire du sens » avec mon propre regard… L’humain y est presque toujours présent. Pour ce que j’y cherche ou j’y trouve, je cite souvent cette expression un peu radicale mais qui me parle bien la plupart du temps « toute expression est une douleur déplacée » (c’est une formule empruntée à Didier AUBERT), et c’est souvent dans l’après-coup de mes productions que je fais ce constat, il n’y a pas d’intention initiale de chercher quelque chose de cet ordre…

Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?

Ils sont nombreux et je citerai bien sûr Henri CARTIER-BRESSON pour commencer, mais aussi Jean-Louis SIEFF, Sergio LARRAIN, Manuel Alvarez BRAVO, Todd HIDDO, Saul LEITER, Mickaël ACKERMAN, Francesca WOODMAN, Alix Cléo ROUBAUD, Denis ROCHE, Harry GRUYAERT, Bernard PLOSSU, Jean-Christophe BECHET, Françoise HUGUIER, Daido MORIYAMA, Garry WINOGRAND, Mario GIACOMELLI, Vincent MUNIER…

Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?

>Un extrait d’un travail (l’ensemble compte 25 dipyques) qui s’intitule « tomber et se relever », il est formé de diptyques issus de 2 séries constituées indépendamment l’une de l’autre, la première concernant l’entreprise World Tricot de Lure qui tente de se relever après avoir été très affectée par l’action en justice contre un des grands couturiers, clients de l’entreprise – qui avait copié un de leur modèle – et ce malgré la reconnaissance et la condamnation du délit par la justice. L’autre série s’intéresse à la Compagnie de danse contemporaine de Nathalie PERNETTE de Besançon avec son spectacle « La Figure du gisant » créé à l’Abbaye de Cluny et donné en différents lieux : Basilique de Saint-Denis, Abbaye de Fontevraud, Chalon dans la rue, Scènes de rue à Mulhouse,… où selon ma lecture, des gisants se relèvent pour retrouver des émotions et des sensations en les partageant avec le public… En rapprochant ces deux « matières » à partir de la similitude du mouvement « tomber et se relever » j’ai trouvé qu’il y avait de nombreux agencements heureux, des associations qui se formaient, des liens imprévisibles qui s’imposaient… Bonne découverte…

ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?

Toujours choqué de vivre dans cette société aussi machiste je poursuis un travail sur l’enfermement et la liberté…

Michel PETIT
www.michelpetitphotographe.com
https://www.flickr.com/photos/newmike15eos/
michelpetitphotographe.wordpress.com (site en construction)

http://www.worldtricot.com
http://www.compagnie-pernette.com/

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