Interview de Yves JOURDAN

Exposition au Kursaal les 7 et 8 octobre 2023 – de 10h à 18h

– Quelques mots pour te présenter :
Enseignant aujourd’hui à la retraite, je pratique la photo de manière très irrégulière, je n’ai pas toujours un appareil à portée de main.

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Autodidacte, mes premiers contacts avec la photographie sont ceux, très classiques, de l’apprentissage des bases du développement et du tirage noir et blanc dans les clubs photos scolaires puis universitaires. Mais c’est surtout la rencontre avec des photographies qui a peu à peu façonné mon regard et ma façon d’être photographe.
La photographie a toujours été une « compagne », même dans ces périodes de ma vie où je ne produisais pas ou peu d’images, constamment dans cette dynamique entre les images que j’ai pu produire et celles que j’ai vues, aimées, qui m’ont interpellé.

– De quoi parle ton exposition ? 
Architecture utilitaire par excellence, chaque zone industrielle attire, fascine en même temps qu’elle inquiète. Une fascination morbide au départ de cette recherche photographique, fascination vite contrariée, contredite par la prise de conscience de l’emprise négative et excessive de cet aspect de la création humaine irréfléchie sur notre planète.
On pouvait espérer que la répétition aléatoire du motif photographique génère un flou qui fasse symboliquement disparaître ces structures souvent démesurées. Bien au contraire, certaines répétitions génèrent une nouvelle dimension esthétique, renvoyant le spectateur à sa fascination initiale tout en l’interpellant sur cette ambiguïté du message, entre traitement esthétique et volonté d’effacement.

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
Plus qu’un « sujet », c’est la perspective de construire une série qui me met en mouvement, me motive. Cela part bien sûr de quelques images faites un peu au hasard, d’une idée en l’air, (avec, forcément, son lot de « fausses pistes » qui s’éteignent d’elles-mêmes) J’ai ensuite le plaisir de pousser la réflexion et les prises de vue jusqu’à obtenir un ensemble cohérent qui me satisfait et que j’ai envie de montrer, de partager.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
yvesjourdan.net