Interview de Jacques FABERT

Exposition au « Musée des Maisons Comtoises » de Nancray, du 28 septembre au 13 octobre

Accès au musée payant
du lundi au samedi de 13h00 à 18h00
Les dimanches et jours fériés de 10h00 à 18h00

– Quelques mots pour te présenter :
Je me suis remis à la photo depuis quelques années. Très jeune retraité, je peux enfin me consacrer à l’une de mes passions, la photographie ! C’est la première fois que je me présente pour une exposition dans un festival (en dehors des présentations que j’ai pu faire dans le cadre du Groupe Photo d’Ecully que je co-anime) Je travaille par projet que j’élabore au fils du temps.

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
J’ai débuté la photo vers mes 13 ans avec un vieil appareil à soufflet 6X9. J’ai eu la chance de pouvoir développer mes photos à la maison. Et puis la vie à suivi son cours. Avec le temps, je ne faisais que des photos de vacances ou des photos me permettant de préparer mes toiles, travailler la mise en forme et le choix des couleurs avant de les réinterpréter en peinture à l’huile ou en technique mixte. Depuis 6 ans, je suis revenu à la photo, technique plus rapide que la peinture par certain côté mais tout aussi exigeante pour obtenir un résultat qui puisse me satisfaire. Dans mes photos comme dans ma peinture, je cherche à faire percevoir les non-dits, les vides ou les errances qui parsèment nos vies. C’est pour moi un moyen d’expression essentiel qui me permet de dire un peu le monde que je prétends vouloir créer et tenter de le partager.

– De quoi parle ton exposition ? 
Bien qu’il s’agisse de photos qu’il est convenu de classer dans la catégorie « architecture », dans cette série, j’ai surtout voulu raconter une histoire, celle d’une vie ? d’une phase de vie ? Nous dévalons tous nos existences cernées par les contraintes que la vie nous impose, celle dans lesquelles nous nous complaisons, les aléas du monde extérieur. Nous sommes tous canalisés dans des rails qui nous enserrent plus ou moins consciemment. Nous les suivons, mais parfois, une prise de recul, une introspection ou une bifurcation s’ouvre à nous. Saurons-nous la choisir ? J’ai voulu rendre cette impression par le choix de photo d’architecture moderne, de rampes d’accès ou d’escaliers, avec, de temps en temps, un personnage, qui, tel une boule de flipper, dévale la pente. Cela passe par des hauts et des bas, des tourbillons de doutes ou d’exaltation, des descentes au plus profond de soi ou des élévations (spirituelles ?). Il y a la quête de la lumière qui peut être bloquée par nos grilles de lecture trop formatées. C’est pour cela que j’ai voulu qu’une même ligne coure d’une photo à l’autre, d’un état intérieur à l’autre, tout en courbe. C’est aussi la symbolique de l’escalier qui nous élève ou nous fait descendre au plus profond, nous fais tourner sans bien savoir ce qu’il y a derrière.

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
J’ai toujours plusieurs thèmes éclectiques que je travaille en parallèle.  Ce peut être aussi bien des photos retravaillées sur Photoshop, que des photos de paysage, de sport ou de studio ; d’architecture aussi. Mais pour moi, pour qu’une série puisse exister, il faut qu’elle dise autre chose que le thème qu’elle présente (comme dans la série « « « boulle de flipper »). A l’occasion de mes sorties photo, j’accumule les clichés qui correspondent à telle ou telle série en cours. Certaines fois, j’organise mes sorties pour saisir l’une ou l’autre photo en lien avec un une série bien précise.
Après maturation, vient le douloureux passage à l’Editing. Il faut choisir d’éliminer bon nombre de bonnes photos pour ne retenir que celles qui se concentrent sur l’essentiel du message que je souhaite transmettre. Cela étant, la scénographie est pour moi un grand plaisir où tous les possibles sont ouverts !

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
Flickr

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