Interview d’Axakadam
Exposition à la Maison pour l’Image et la Photographie du 2 octobre au 24 octobre 2021
– Quelques mots pour te présenter :
Mon pseudo photographe est Axakadam. Ma vie a commencé à Istanbul il y a 57 ans, dont les 25 derniers ont été vécus à Strasbourg, où je travaille dans une institution européenne. En fait, juriste de formation, je suis complètement autodidacte dans le domaine de la photographie où je resterai toujours amateur dans mon esprit.
– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
J’ai passé des années entières à me procurer massivement des livres, souvent consacrés aux styles dénudés, mais « mon œil » resta très longtemps inopérant et peureux face à la réalité que parmi tant de photographes renommés seuls quelques-uns se distinguaient du fait de l’âme qu’ils faisaient ressortir de leurs objectifs. Des années de paralysie s’écoulèrent ainsi, parsemées de brèves tentatives de séances avec mes amours et mes amies, sans pouvoir jamais montrer mes images. Encouragé par un ami photographe, Herr Merzi, je me suis retourné vers la photographie instantanée il y a huit ans. Selon lui, j’avais le « good vibe » en matière de nu. Mon unique souhait est réellement d’en avoir, autant que faire se peut.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Mes sujets de prédilection vont du portrait au nu, en quête des tensions cachées derrière le corps d’une femme et de sa puissance autrement insaisissable. S’il y a bien « magie » dans « image », je m’en remets à cet égard à mes formidables collaboratrices, les seules à me guider dans leurs labyrinthes intimes et à me montrer le chemin du retour, sain et sauf. C’est le balisage de ces chemins qui est ma seule approche photographique.
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
La liste est longue, mais je pourrais citer sans réserve Jan Saudek, Joel-Peter Witkin, Julia Margaret Cameron, Joyce Tenneson, Sally Mann, Ruth Bernhard, Francesca Woodman, Diane Arbus, Sarah Moon et Deborah Turbeville.
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
C’est une tentative d’hommage à la grâce et la force des femmes de la belle époque, inclusive d’un message pour la déstigmatisation du travail de sexe.
– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Franchement, je n’ai aucune idée de ce que l’avenir pourrait réserver. Je reste plutôt concentré sur mes expositions planifiées jusqu’à l’automne.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
Malheureusement je n’ai pas encore de site internet, mais mon travail peut être vu sur Instagram & https://www.polaroid-passion.com/galerie/axakadam/index.php