Interview de Roxanne GAUTHIER

Exposition au Musée des Maisons Comtoises du 2 octobre au 7 novembre 2021

Atelier détournement de tableaux le 10 octobre au musée des Maisons comtoises
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– Quelques mots pour te présenter :
Née à Dijon, diplômée de la SEPR à Lyon en 2005, je suis un parcours dense et singulier. Je conjugue mon art au travers d’expériences et de rencontres plurielles.
Portraits, mises en scène, événements, arts vivants, reportages, j’aime le terrain, la diversité, la rencontre, la mise en lumière du quotidien, des modes de vie alternatifs et des luttes engagées.
J’ai aussi abordé une part plus artisanale dans mon travail, celle d’associer la photographie à la création de luminaire pour donner vie à l’image ; j’ai créé des boîtes à lumière et à images à partir d’objets de récupération, tels que des postes de radio et des valises vintage, des négatoscopes, des valisettes d’écolier en bois, etc.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
À la Fac, en 2000, lors de mon DUT Information-Communication, on avait expérimenté 3 disciplines artistiques de création visuelle, dont la vidéo, le graphisme et la photographie ; j’ai été comme « appelée » par la photographie, remplie d’un sentiment de liberté, liberté d’expression, de multiples possibilités s’ouvraient à moi. Cela représente pour moi une échappatoire, une façon de dire au monde tout fort ce que je pense tout bas, un moyen de partager mon petit monde poétique, intérieur, intime.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
De nombreux sujets m’intéressent ! J’aime la différence, l’hors-norme, le marginal, l’interdit, le tabou. L’humain dans ses complexités, ses beautés atypiques. Touche à tout, curieuse, aventurière, j’aime la proximité, l’intimité, la relation privilégiée que l’on crée avec les sujets photographiés. Adepte de contemplation, d’observation du minuscule, du discret, j’aime à retranscrire la beauté du détail, de ce qui se donne à voir si l’on en prend le temps nécessaire.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Le photographe Le Turk m’inspire particulièrement, ses mises en scène viennent tout droit du monde cinématographique ! Tout y est réfléchi, travaillé, cohérent, dans le moindre détail. J’aime son univers onirique, sa façon de travailler, très artisanale. C’est un artiste complet.
Toyin Loye, artiste nigérien, m’a également conquise, il travaille la photographie de manière plastique.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Cette série, « Multiple », conçue pendant le tout premier confinement, en mars 2020, représente un moment clé, très fort, de ma vie pendant cette pandémie. Le challenge de produire 1 photo par jour pendant 14 jours, avec ce dont je disposais chez moi, m’a permis de garder un regard créatif et inspiré pendant cette longue période d’isolement. Aborder l’autoportrait et diffuser ces photos sur les réseaux sociaux a été une vraie expérience engageante pour moi. Je me suis « mise à nu », tout en exploitant des personnalités multiples. De quoi devenir schizophrène !

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Je vais exposer cette série à Mayence, en Allemagne, à la Maison Bourgogne-Franche-Comté, à la rentrée ou en fin d’année. Elle fera peut-être le tour de quelques villes allemandes par la même occasion.
Je vais également présenter ma série « Eros in love » dans les 4 provinces de la région du Maule, au Chili, en décembre, et je proposerai sur place 4 masterclass à ce sujet et sur mon métier de photographe.
En termes d’évolution, j’aimerais me former à l’image animée, la vidéo, pour y associer l’image, le mouvement et le son dans une optique plus cinématographique.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
www.roxannegauthierphotographe.com

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