Interview d’Yves AUBOYER

Exposition au Kursaal les 28 et 29 septembre 2024 – de 10h à 18h

– Quelques mots pour te présenter :
Autodidacte et passionné, j’ai toujours eu un regard très taquin au travers de mes prises de vue, ce qui m’a tout naturellement conduit à la pratique de la « Street Photography ».  Les personnages de mes clichés sont assez souvent dans des situations incongrues, et même si je souris de ces postures, je ne pratique que l’humour bienveillant, jamais la méchanceté. On peut considérer que ma vision empathique des autres, transcrite et perceptible sur mes images, me classe parmi les photographes « humanistes ».

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Je pratique la photographie depuis l’âge de 10 ans, lorsque mon père m’a offert mon premier appareil. Pour moi, c’est une forme « d’héritage » mais également le moyen de témoigner de mon regard sur l’époque que je traverse. Enfin, j’ai la chance de pratiquer un métier qui me fait un peu voyager, mais qui est très éprouvant moralement ; la photographie est parfaite pour profiter de l’opportunité de me trouver dans de grandes villes, et surtout, elle me sert d’exutoire.

– De quoi parle ton exposition ? 
Adepte de la photographie en noir et blanc, j’ai pour habitude de « supprimer » la couleur. Mais parfois, la couleur elle-même est le sujet de l’image. Je me suis donc lancé le défi de faire une série avec cette approche, où la couleur est au centre du sujet, mais par-dessus tout, où elle apporte le brin d’ironie cohérent avec ma démarche.

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
Je suis un grand admirateur de Robert Doisneau et Eliott Erwitt : ils ont marqué mes lectures, mon esprit, et peut être un peu mes images. J’apprécie le romantisme qui se dégage des images de Doisneau, et l’humour taquin de celles d’Erwitt. Je suis également très inspiré par ce maître de la « double lecture ». En effet une image donne toujours une première perception qui fait qu’on va l’apprécier ou non. Une lecture plus attentive du sujet permet également de faire passer un ou plusieurs messages, et c’est ce qui fait que j’admire beaucoup de ses images. Je ne cherche jamais à les imiter, mais j’éprouve une certaine fierté quand j’obtiens un résultat inspiré de cet esprit.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
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