Interview de Steven PLANCHARD

Invité du public 2023

Biographie

Originaire de la région parisienne (Yveline – 78), Steven Planchard (48 ans) découvre la photographie pendant ses études d’architecture.
C’est avec l’œil de l’architecte et la précision de ses compositions qu’il commence à s’exprimer par la photographie comme le montre sa 1ère série « Ma quête d’architecture » qui lui vaut son 1er prix (Lauréat du prix SFR Jeunes Talents-Paris Photo 2008).
En 2020 l’envie de raconter « son monde » par l’image prend le dessus, il décide de s’y consacrer pleinement.
Sa démarche artistique, axée sur la poésie, la nature, et, la relation entre les êtres humains et l’environnement, se caractérise par une approche contemplative et sensible. La liberté de pouvoir poser son regard sur ce qu’il voit sans y laisser d’autre trace que celle du témoignage, lui plait.
Ses sujets suscitent une réflexion sur la place qu’occupe l’être humain dans son environnement, ou plus exactement à celle qu’il s’est octroyé. Son regard s’efface devant celui des personnes qu’il photographie dans « Une dose d’espoir », série de portraits pris sans filtre lors de la vaccination contre le Covid-19. Il aborde des sujets parfois graves avec délicatesse et humour, comme dans sa série sur le confinement « Une vie de chien au temps du coronavirus ». Il suit actuellement un collectif développant un projet d’habitat participatif au cœur du Vexin (« Un terrain d’entente »). Sensible au vivant, il documente « La maladie de l’encre », une crise phytosanitaire touchant le châtaignier.

Éloge de l’impermanence

« Il n’existe rien de constant, si ce n’est le changement » – Bouddha.

La série présentée ici sous le titre de « L’éloge de l’impermanence » a pris naissance de l’observation du monde végétal. De la contemplation poétique de cette « petite mort » en automne. S’adaptant aux saisons un arbre, une fleur, accepte de sacrifier certains de ces organes. Les feuilles perdent leur tonalité et meurent. De là, attendant que les conditions soient optimums, un nouveau bourgeon apparait et la vie renait, elle explose de couleur.

Partant du noir et blanc pour arriver progressivement à la couleur cette série de photo impose un sens de lecture et interroge sur l’angle de vue à adopter sur la notion de la mort et de la vie : la vie fait-elle partie de la mort ou la mort fait-elle partie de la vie ? Finalement tout se modifie en permanence, rien ne dure. L’observation de la nature nous amène à ce caractère impermanent des choses. Sans le côté tragique que l’être humain veut parfois y apposer.

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