Interview de Nathalie LABAYS-GARREY
Exposition au Musée des Maisons Comtoises du 2 octobre au 7 novembre 2021
– Quelques mots pour te présenter :
J’enseigne depuis plus de 20 ans dans le domaine des arts appliqués et de la photo. Premier coup de foudre à 4 ans dans l’atelier d’un artiste pour une immense boîte de crayons de couleurs. Jamais rassasiée au sujet de l’art !
– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
À 13 ans j’ai eu un choc en mettant mon œil dans le viseur minuscule d’un Kodak Instamatic, avec le format carré des négatifs et sa mise en relation avec la géométrie de l’image. Pour mes 18 ans, en guise de cadeau familial : « tu veux un bijou ? », j’ai choisi « plutôt un appareil photo reflex… », et la passion s’est accrue. Photographier intensifie ma relation au réel.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
L’architecture, la nature, les objets et tout ce qui me permet de réfléchir à une construction de l’image. Pour exprimer les relations entre les éléments, le vide, le temps… et moi, la photographie m’apporte aussi des réponses (un peu !) à des questions fondamentales et existentielles.
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Ceux qui explorent la couleur comme E. Haas, S. Leiter, ceux qui construisent des images très complexes, J. Wall, S. Couturier, ceux qui travaillent dans l’architecture ou la nature et donnent à la photo une place variable : mention spéciale à G. Matta-Clark et aux précurseurs du Land Art, R. Smithson, N. Holt, M. Heizer, entre autres. Des photographes plasticiens aussi, et ceux qui produisent des images abstraites, étranges ou originales : H. Sugimoto, J.P. Sudre, J.Groover, P. Bailly-Maître-Grand. J’aime la précision et la créativité d’Irving Penn. Et tant d’autres… Quelle richesse enthousiasmante !
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Des interprétations de sites naturels avec ou sans architecture, qui mettent en évidence une géométrie et de nombreuses lignes tout en brouillant le rapport au réel. Les photos révèlent aussi une profusion de détails.
– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Je souhaite faire des photographies plus complexes. Des images composites. Il faudra que je développe ma pratique sur logiciel.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
Je n’ai pas de site.