Interview de Marie DEW
Exposition au Kursaal du 23 au 24 octobre 2021
– Quelques mots pour te présenter :
Je suis une artiste touche-à-tout…J’aime mêler les techniques et les moyens d’expression. Ce qui compte pour moi, c’est de transmettre une émotion, comme une urgence, quand l’inspiration se fait sentir. Selon ce que j’ai envie d’exprimer, je peux utiliser la photographie, le collage, la performance, l’écriture, etc.
– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Après une bonne dizaine d’années à poser pour de nombreux photographes et étrangers, j’ai ressenti une certaine frustration ou limitation. J’ai eu envie d’aller plus loin, en proposant mon propre univers, en étant à même d’être maîtresse de mon travail, notamment de pouvoir l’exposer.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Mon travail est centré autour de la quête de l’identité (d’où de nombreux autoportraits) et du rapport aux autres. J’explore mon intériorité et je questionne mes émotions à travers le langage du corps. Je fais la part belle à l’intuition, la spontanéité et l’expérimentation.
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
J’aime beaucoup Man Ray, pour l’audace de ses recherches et l’importance accordée à l’expérimentation. Je suis également une fan absolue d’Helmut Newton, sans doute beaucoup pour la vision qu’il offre de femmes aussi fortes que belles, dans lesquelles je me reconnais.
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
La série présentée cette année s’intitule “Burn!”. Il s’agit d’autoportraits éclairés à la bougie, réalisés dans les minutes qui ont suivi une annonce qui a bouleversé mon quotidien : la rupture de mes fiançailles. Elles ont été capturées à un moment où me prendre en photo était la seule chose à faire afin d’encaisser le choc.
– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Oui, bien sûr, toujours ! Une série en collaboration avec plusieurs photographe autour d’une performance d’apnée intitulée “Respire” et je travaille en parallèle sur une série-reportage sur le thème de la mobilité, en partageant et en photographiant le quotidien nomade des arracheurs de jussie (une plante invasive) en milieu aquatique.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
www.marie-dumanward.book.fr