Interview de Florian Houdelot
Exposition au Kursaal les 28 et 29 septembre 2024 – de 10h à 18h
– Quelques mots pour te présenter :
Je m’appelle Florian, je suis photographe autodidacte depuis une vingtaine d’années. Je considère mes photos comme une fenêtre sur ma vie, témoignages d’instants de rencontres avec des êtres, humains, non-humains, des lieux ou d’autres mondes.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
En famille ou avec les amis de mes parents, il y avait toujours un appareil photo à proximité. Assez vite, à l’âge de 8 ou 10 ans, j’ai commencé à prendre des photos, avec un petit argentique sans réglages, pour des photos du quotidien ou des vacances. Quelques années après, j’ai révélé ma première photo avec un prof qui avait remis en route le labo argentique du collège pour notre classe de 5ème. J’ai eu ensuite un temps de pause assez long et j’ai remis l’œil dans le viseur d’un réflex, il y a une quinzaine d’années.
– De quoi parle ton exposition ?
Mon exposition parle des paysages qui défilent devant les yeux des voyageurs, passagers d’un train à grande vitesse ou d’une voiture lancée à vive allure sur la route ou l’autoroute. Elle s’intéresse à l’esthétique subjective des bords de route. Celle qui oscille entre la carte postale “terroirs” et la beauté douteuse d’éléments parasites : lignes hautes-tensions, éoliennes, industries, agro-industries, zone d’urbanisations intensive… Au fil de mes voyages, le flou lié à la vitesse du voyage m’invite à une lecture plus abstraite de l’image. Le monde se révèle, il n’est pas binaire. À travers cet itinéraire photographique, nuancé de paysages des plus insipides aux plus abstraits, naît l’utopie du voyage idéal, vers des endroits où souffle le vent de la liberté de chaque instant, bulle temporelle distendue. C’est une invitation à penser sa route, avec ces images qui interpellent à propos du monde dans lequel nous évoluons et nous poussent à imaginer celui dont nous rêvons.
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
J’aime les sujets qui défient ma pratique, ceux qui m’amènent à changer de regard sur ce que je connais ou m’invitent à découvrir d’autres mondes. Je passe beaucoup de temps dehors, particulièrement en forêt et depuis peu dans la rue, avec une attention particulière dirigée vers la rencontre avec le monde vivant, qu’il soit humain ou non humain !
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
florian-houdelot.fr – Projet 366-2024 – instagram