Interview de Laurent PENVERN
Exposition au Kursaal les 7 et 8 octobre 2023 – de 10h à 18h
– Quelques mots pour te présenter :
Je suis Laurent Penvern, j’habite à Lyon depuis 6 ans où je suis venu rejoindre mes enfants et petits enfants, après une vie quasi entière passée hors de France. Je suis absolument autodidacte en formation Ad vitam aeternam, que ce soit professionnellement ou photographiquement ! Presque une façon d’être à la vie… Dès mon arrivée à Lyon, disposant de plus de temps et toujours habité par cette passion, je m’y suis replongé avec délectation.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
J’ai commencé à faire des photos durant mon adolescence grâce à un ami déjà aguerri qui m’a vendu mon premier appareil, un légendaire Zénith. Oui, au crétacé vivaient les Zénith, une espèce alors très répandue, robuste cyclope au corps couvert d’un épais cuir brun, originaire des steppes de l’Oural. S’ensuivit un apprentissage assoiffé de ce nouvel œil du noir et blanc. Puis la vie m’a beaucoup promené dans son exigeant maelstrom, laissant la photo les bras ballants sur une berge désertée. Pourtant je suis sans cesse revenu par crises lui reprendre la main. C’est toujours resté un mode d’expression privilégié, une jolie communion entre mon regard, ma sensibilité, l’appareil et ce que nous lui faisons dire.
– De quoi parle ton exposition ?
J’ai écrit un texte trop long ici pour parler, mieux que moi de cette démarche, les lignes imparties ne l’autorisent pas. Pour faire un extrait concentré et lyophilisé de ce travail.
« L’avis du mannequin », je dirais qu’il s’agit d’images illustrant les relations oniriques qu’entretiennent les mannequins entre leur monde de verre, son pendant de la rue et nos yeux, qui, de reflets en transparence, rebondissent de l’un à l’autre.
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Pas de sujet élu ! Par contre grosse prédilection pour le N et B, une insatiable curiosité, un goût pour l’humain très prononcé et une soif inextinguible de rencontres et d’échanges. A contrario un désintérêt total pour le matériel photo et sa technique, hors les champs inévitables. Mes antennes me guident principalement vers la photo de rue, tous les types de photo de rue en fait.
L’humain, ce qu’il fait, et ce qu’il fait de ce qu’il a fait. De l’urbex, de l’urbain, du portrait, du nu, extérieur ou studio,… En somme, je suis souvent derrière l’objectif sans pour autant en avoir de précis sur l’instant. Juste disponible à ce qui arrivera et ce que j’en verrai.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
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