Interview d’Aurore PRIOLET

Exposition à l’espace Grammont du 24/09 au 223/10 2022

– Quelques mots pour te présenter :
Je suis architecte et photographe. Chaque jour me donne donc la chance de m’adonner à l’une de mes passions. Je vois la photographie comme un art et je nourris ma pratique photographique des peintures, des musiques et des littératures que j’ai étudiées.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
J’ai découvert la photographie en école d’architecture lorsque j’avais à peine plus de vingt ans. Je m’étais inscrite par curiosité à un atelier de photographie argentique au cours duquel nous manipulions les pellicules et les développions dans un minuscule laboratoire en sous-sol. J’ai été séduite par la liberté qu’offre cette discipline de travailler la lumière pour faire dire aux images ce que l’on souhaite. C’est une manière de dessiner et de peindre sans pinceaux.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Je travaille un univers minimaliste et sensible, parfois embrumé mais inspirant toujours l’évasion. Mes sujets et ma technique évoluent avec le temps et l’expérience afin d’initier des histoires et de donner du mystère au travers de mes images. J’aime expérimenter et penser les photographies comme des tableaux.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
La photographie est prolifique, il m’est donc difficile de dire si un photographe m’inspire davantage qu’un autre ; d’autant que mon approche et mes idées peuvent venir d’autres arts. Je m’intéresse aussi bien aux premiers essais cinétiques et aux photographes-artistes du début du 20e siècle qu’aux photographes contemporains et aux reportages journalistiques. Je suis attentive à la composition, aux contrastes et aux couleurs. Il y a un enseignement chez chacun, d’un point de vue graphique ou dans la capacité à donner un sens aux clichés. J’apprécie plonger dans le travail de Saul Leiter (New York, années 50-60), feuilleter le reportage de Giani Pisano pour les Thermes de Vals (2014) ou frissonner devant les clichés animaliers épurés de Jérémie Villet.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Ma série « Iroise », qui raconte une histoire. À la manière d’un conte, elle est intemporelle et s’inscrit dans l’époque que l’on veut bien lui prêter. Elle nous emmène en voyage au bout du monde… et au-delà peut-être. C’est une série pleine de sensibilité qui s’adresse aux rêveurs et à ceux qui pensent que l’air peut être touché, la lumière sentie et l’image écoutée.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Continuer à photographier et alterner entre travail collectif et individuel, car chaque projet nous met le pied à l’étrier pour le suivant.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
app-photographie.fr

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