Interview d’ALEED

Exposition au Musée des Maisons Comtoises du 01/10 au 6/11 2022

– Quelques mots pour te présenter :
Chorvot Patrick, depuis peu retraité de l’éducation nationale. Dans le cadre de mes fonctions j’ai assuré des cours sur la photo et les techniques audiovisuelles. Actuellement je propose une exposition « le regard, le langage et la conscience » avec les enfants d’ALEDD sur divers sites à Besançon, association où je suis bénévole depuis 14 ans, baignant dans le milieu associatif depuis 40 ans.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Je suis tombé dans la photo en lisant : « Ce jour-là », un livre d’un des maitres français de la photographie : Willy Ronis. J’ai éprouvé une fascination pour ses photos, si blanches, si noires, mêlées à l’effervescence des jours de Noël, avec des mises en scène dans les vitrines et les parfums de l’enfance dans l’alentour. La lumière était dense et magnifique, les regards étaient figés et les ombres miroitaient dans les flaques. J’avais 18 ans. La photo représente ces moments intenses qui bouleversent.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
La photo de rue, la vie qui se déroule autour de moi. Les gens qui passent, qui travaillent, échangent. Je n’ai pas de stratégie, c’est l’instant qui décidera. J’y trouve le réconfort de ce monde réel et de tous les moments uniques qui composent la vie.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Willy Ronis, Cartier-Bresson, Sebastião Salgado. J’essaie de m’inspirer de Willy Ronis et Cartier-Bresson pour leur travail époustouflant dans la rue avec leurs noirs profonds et Sebastiaão Salgado dans les mines d’or au Brésil. Ils m’inspirent par la dimension émotionnelle de leurs œuvres.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
J’expose des portraits d’enfants porteurs de handicap, plus exactement des enfants blessés, le handicap étant beaucoup trop souvent stigmatisé. Des enfants plus fragiles que d’autres, voilà toute la différence. C’est un travail d’observation sur quelques années. J’ai saisi, accueilli dans mon objectif, ces instants magiques, d’apaisement. Leur regard sera le miroir qui renvoie l’émotion pour le contemplateur dans un acte de partage. Une photo artistique est un élément esthétique certes, mais sans parler d’art et très modestement, je pense que les enfants d’ALEDD peuvent provoquer le concept de beauté.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Pour la suite, j’aimerais continuer de toucher le public sur le thème de l’inclusion toujours avec les enfants d’ALEDD « mes stars ». Promouvoir notre association au travers d’une nouvelle expo photo, sensibiliser de nouveaux partenaires, afin d’accueillir le maximum d’enfants.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
http://www.aledd.org/