Festival – Interview de Phyl J

– Quelques mots pour te présenter :

J’ai 61 ans et je suis toujours en activité professionnelle. Je fais tout un tas d’autres choses avant de penser à faire de la photo. Je privilégie d’abord ma vie de famille en raison de mon travail qui me prend énormément de temps.

– Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

J’ai d’abord commencé à 18 ans avec un Olympus OM-10, et puis plusieurs dizaines d’années sans y toucher. J’ai repris avec un bridge qui m’a permis de passer le cap et d’acquérir un réflex. Depuis, j’apprends, je fais des gammes, je cherche et j’essaie constamment de m’améliorer. La photographie est et restera un loisir. Je suis un amateur passionné. Au mieux, un facteur d’image …

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?

J’ai d’abord cherché à tout photographier puis, au fur et à mesure, je me suis rendu compte que je préférais les photos de paysage et la proxy/macro. Les paysages sont souvent ceux du Haut-Doubs parce que je m’y sens bien et qu’ils offrent une richesse inouïe à toutes les saisons.
La proxy, plus que la macro, parce que le terrain de jeu est sans limite … Un carré d’herbe et il est possible d’y découvrir une infinité de sujets. Je confesse une addiction sévère aux vieux objectifs M42, capables, pour qui sait les apprivoiser, de sublimer un simple pétale de fleur en une symphonie colorées souvent inattendues. Une sortie photo constitue, pour moi, un moment où le temps est suspendu. C’est quelque chose que je rapproche avec celui de faire de la musique. On ne photographie pas pour soi, même si c’est d’abord quelque chose de personnel, voire d’intime. 

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?

Tous les photographes qui montrent leurs photos méritent notre regard et peuvent être une source d’inspiration. Cependant, deux noms me viennent à l’esprit :

  • Le premier, Vincent Munier qui me semble inaccessible tant dans son engagement que dans la qualité exceptionnelle de ses sujets.
  • Le second, Franco Fontana. C’est photographe italien que j’apprécie particulièrement pour son travail sur les lignes, les formes, la couleur qui donnent à voir des paysages à la fois concrets et abstraits. Il en est de même pour ses photos  urbaines presque surréalistes. Il me semble que sa vision du monde influence beaucoup de photographes et moi, en particulier.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?

Il s’agit de photographies de mousse, celle qu’on trouve dans les bois, sur les souches, les vieux troncs. Elles passent inaperçues et pourtant, il suffit de s’en approcher de plus en plus près, encore plus près pour découvrir un monde insoupçonné. J’ai passé un certain nombre d’heures à prendre des photos sur environ 30 cm², sans craindre de passer pour un hurluberlu !

– ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?

J’aimerais sillonner le Haut-Doubs pour des photographies de paysage ou des séries thématiques. J’en ai déjà quelques-unes en tête … approfondir ma pratique des objectifs M42 et un projet sur Besançon …

Phyl J n’a pas de site internet, donc rendez-vous au Kursaal les 19-20 octobre !

Laisser un commentaire

Previous post Festival – Interview de Thierry Kisel
Next post Festival – Interview de Anne Gerlinger