Festival – Interview de Pascal Pradier

– Quelques mots pour te présenter :

Bourguignon de naissance, je vis depuis 2000 en Franche-Comté dans un petit village non loin des rives du Doubs, à Autechaux-Roide exactement. Pêcheur à la mouche invétéré, passion qui me conduit aux quatre coins du monde, je fini par troquer ma canne à mouche contre un appareil photo

– Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Dès 16 ans, je fais l’acquisition d’un premier matériel sur mes deniers d’été. Je photographie pêle-mêle, ici et là, amis, paysages, voyages, sans y accorder plus d’intérêt. 2008 est une année charnière ou je prends conscience de la dégradation rapide des rivières et de l’agression constante que nous exerçons sur notre environnement. Comment immortaliser cet immense désordre que nous avons créé ?

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?

Je décide alors de devenir un témoin actif en photographiant la faune que je rencontre et les paysages que je traverse au cours de mes pérégrinations halieutiques.  Mes rencontres au fil des saisons, qu’il neige ou qu’il vente, sont le souvenir d’aubes et de crépuscules passés entre ciel et terre. Plus le monde se ride de nos erreurs, plus la nature et le règne animal me surprennent par leur capacité à rester là, à survivre, à lutter contre nos assauts destructeurs !

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?

J’ai un faible pour le travail de Steve McCurry. Un autre pour l’immense amnégation au service de la nature de Jim Brandenbourg. Sans oublier bien sur l’excellent et incontournable Vincent Munier

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?

Assis à surprendre l’improbable à la frange du jour dans les premiers rayons cosmiques comme aux interstices de la nuit tombante, loin du tumulte des hommes, j’ai laissé filer le temps, laissant cinquante nuances de gris prendre place. Au-delà de mes rêves, dans un monde sans rien, dans un monde sans nous! A trop user du rouge, les couleurs du temps se sont vidées! Nous laissant seul dans le gris de nos démons, avec pour seul espoir un sillon de vie! 50 nuances de Gris, à chacun de se réinventer, d’imaginer, de rêver un monde nouveau, un monde entier à colorier, un monde de plaisir, de bonheur sans limite.

  • ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?

Je viens de réaliser  une série sur la vallée du Desoubre qui s’intitule au file de l’eau que j’ai présenter exclusivment en Suisse en Septembre 2018. Le travail continu car la vallée n’est pas affable de moments uniques à partager et d’ambiances remarquables à découvir. Je suis passé par l’Islande en Juin 2019 pour un travail plus spécifique sur le paysage, une orientation qui me séduit de plus en plus au file du temps.

Le travail de Pascal est visible sur son site : http://www.photografree.fr

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