Festival – Interview de Magali Crouvezier

– Quelques mots pour te présenter :

Lorsqu’ado, on me demandait ce que je voulais faire de ma vie, je répondais « photographe animalier ». Alors, bien qu’ayant fait évoluer mon projet de vie vers un métier moins aventureux mais tout aussi passionnant, j’ai acheté mon 1er réflex il y a 10 ans. Et j’ai tâtonné. Un peu de macro, quelques affuts, peu de paysages … J’aime surtout aller me coucher dans un pré et voir ce qui se présente à moi, à la recherche du papillon, du renard ou de l’escargot qui se prêterait à mon petit jeu, dans la rosée du matin ou aux derniers rayons du soleil. Et puis, je transporte également mes cailloux dans mes randonnées en montagnes et par-delà les frontières, pour réaliser des rêves et pour découvrir d’autres couleurs.

– Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Je crois qu’un des déclencheurs de mon amour pour la photo a été la lecture du livre « L’ours bleu », de Lynn Schooler, qui parle de la recherche de cet animal mythique avec le photographe japonais Michio Hoshino. Je devais alors être au collège et je rêvais d’aller découvrir la faune du monde entier. Mais ce n’est en réalité que des années plus tard que j’ai acheté mon 1er réflex, un Canon 450D. Depuis, la photo représente pour moi des moments d’apaisement et de concentration, presque une méditation en somme !

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?

Plutôt adepte de photographie épurée, de recherche d’une image poétique ou originale, d’un contre-jour intéressant, d’un animal dans son environnement, j’aime aussi me mettre au défi de rendre beau certains animaux rebutant. L’une de mes photos préférées à ce jour est par exemple une limace faisant du « pole dance » sur une tige d’ombellifères au soleil couchant…

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?

Je suis comme beaucoup raide dingue du travail de Vincent Munier. J’aime sa façon de remettre l’animal dans son environnement. Et puis je suis également le travail de Michel d’Oultremont, de Perdita Petzl, de Kyriakos Kaziras… qui travaillent tous des univers tout à fait différents. Et plus près de nous, d’Emmanuel Boitier ou de Fabien Gréban.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?

Les photos ont toutes été prises dans le désert du Namib, qu’on connaît surtout pour ses teintes rougeoyantes. Mais la série proposée ici est une invitation à oublier les couleurs pour se concentrer sur la douceur, les courbes, les contrastes… Avec cette série d’images en noir et blanc et prises dans un pays lointain, je sors tout à fait de ce que j’ai l’habitude de faire, histoire un peu de sortir de ma « zone de confort dans la création photo…

– ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?

J’ai encore beaucoup d’images de la Namibie à traiter et j’aimerais en faire une exposition plus complète, car nous avons eu de très belles rencontres avec la faune locale (comme un magnifique hibou sur fond de crépuscule rougeoyant…).

voici le site de Magali : https://www.facebook.com/MagaliCrvz/ que nous rencontrerons au bar Le Marulaz du 28 septembre au 19 octobre.

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