Festival – Interview de Christian Mathis
– Quelques mots pour te présenter :
Je suis retraité de l’enseignement, père et grand-père. Depuis une vingtaine d’années je suis passionné par les voyages mêlant découvertes, art, civilisations et rencontres. J’organise moi-même ces voyages avec des voyagistes locaux ce qui permet une souplesse optimale dans l’organisation. Depuis une quinzaine d’années, je m’intéresse plus particulièrement aux populations dont le mode de vie diffère du nôtre, qui ont gardé des coutumes, des traditions, des costumes qui leur sont propres.
– Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
C’est précisément à l’occasion de ces voyages que j’ai pris goût à la photographie, c’est-à-dire assez tard. J’ai eu envie de fixer les riches rencontres que nous faisions dans nos voyages. Cela a aussi coïncidé avec la généralisation du numérique qui donne à l’amateur des possibilités presque comparables à celles réservées autrefois aux professionnels. Aujourd’hui encore c’est essentiellement durant mes voyages que je fais des photos, mais je ne fais pas vraiment de reportage sur le pays visité. Je cherche, le plus souvent dans des portraits, à exprimer en images les moments forts de nos rencontres et de nos découvertes, édulcorant parfois les mauvais côtés d’un environnement pas toujours esthétique.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Comme je l’ai dit précédemment, l’essentiel de mes photos sont des images de pays où les gens ont un mode de vie, des habitudes, des valeurs qui ne sont pas les nôtres. Je suis plus particulièrement attiré par l’Asie et l’Extrême-Orient car c’est souvent là que je trouve ce que je cherche. Je fais beaucoup de portraits, souvent de personnes âgées car je trouve que leurs visages burinés savent mieux que d’autres transmettre la richesse d’une personnalité, la dureté d’une vie. Plus encore les femmes. Il y a peu de femmes âgées qui ne soient photogéniques. La difficulté dans l’exercice du portrait est d’obtenir l’accord au moins tacite de la personne sans atteindre à sa spontanéité. Dans ces endroits où la photo est encore événement, le plus difficile est d’éviter que la personne ne se fige dans un garde-à-vous qui n’a plus grande valeur photographique. Le portrait est souvent le début d’un échange et la possibilité de montrer l’image sur un écran numérique déclenche parfois des fous-rires qui constituent un allié précieux pour vaincre certaines réticences
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Je connais peu les noms des grands photographes sinon les plus classiques et les plus populaires et citer leurs noms n’aurait rien d’original. Je visite dès que j’en ai l’occasion des expositions de photographes présentés comme majeurs dans l’art contemporain mais je suis parfois un peu dérouté par les œuvres exposées, dont je ne perçois pas toujours la pertinence. Manque de culture dans ce domaine sans doute. Je me trouve plus à l’aise dans le travail des photographes dont le domaine se rapproche de mes centres d’intérêt. On trouve par exemple sur le site Flickr de remarquables photographes de voyages qui me font mieux mesurer le chemin qui me sépare d’eux
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Je présente une sélection de photographies réalisées ces dernières années dans quelques pays d’Asie, particulièrement l’Inde, la Chine et l’Asie du Sud-Est. La plupart avec des personnages, bien sûr. Le titre de mon exposition est « Deux ou trois choses que j’ai vues d’eux »
ET pour la suite ? des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Mon avenir dans la photographie comme dans d’autres domaines est plutôt derrière moi. J’espère continuer à voyager, bien sûr, en découvrant peut-être certains pays d’Afrique qui m’attirent comme le Kenya ou la Tanzanie que je ne connais pas. Je suis aussi conscient de mes limites dans le domaine de la technique photographique et il faudrait que je progresse là aussi….comme je me le promets depuis plusieurs années
Christian n’ayant pas de site internet, votre seule occasion de le rencontrer est… au Kursaal !