
Inteview d’Élodie JARRIER
Exposition aux Invités au festin, du 4 au 26 octobre
Du lundi au vendredi de 13h30 à 16h30
Dimanche 4, 11 et 25 octobre de 14h00 à 16h00
– Quelques mots pour te présenter :
J’ai 42 ans. Je suis née à Paray-le-Monial (Saône et Loire), et je réside à Dijon. J’ai vécu mon enfance dans une famille proche de la nature. Petite, je rêvais de devenir vétérinaire ou primatologue. Je suis devenue enseignant-chercheur, avant d’accorder une plus grande place, en 2023, à mon chemin photographique. Le fil conducteur de mes expériences est un intérêt très fort pour la médiation (artistique, animale, sociale) et la valorisation du patrimoine sous toutes ces formes.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
L’Anjou, où j’ai vécu de 2016 à 2021, a été le berceau de ma pratique photographique. Dotées de nombreux cours d’eau, de multiples zones humides et réserves ornithologiques, les basses vallées angevines ont constitué un terrain de contemplation privilégié. De retour en Bourgogne-Franche Comté, la photographie m’a permis de redécouvrir le patrimoine naturel de ce magnifique territoire, plus particulièrement, de la vallée de l’Ouche, des vals Suzon et de Saône, de l’Auxois, du Morvan et de la forêt de Cîteaux, à proximité de chez moi. La photographie correspond à un désir personnel profond de déconnexion d’un quotidien fortement affecté par un handicap, de reconnexion à mes émotions et à mon environnement, et de partage d’un émerveillement devant la biodiversité qui nous entoure.
– De quoi parle ton exposition ?
« Tournesolation » est une série photographique composée de 10 images qui mobilisent les techniques de double exposition et flou de bouger volontaire pour évoquer les effets des canicules et des fortes sécheresses sur la vision de l’objet photographié (symbolique, incandescent et métaphysique), ainsi que sur celle du photographe (trouble, onirique, presque démente). C’est une série réalisée totalement statique devant un unique champ au cours d’une même fin de journée caniculaire et orageuse qui s’est achevée par une insolation. Le titre comporte la trace humoristique de cette anecdote.
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
J’aime autant l’approche naturaliste de scènes de vie ordinaires de la faune et de la flore locale, qu’une approche macro ou proxy créative pour créer des atmosphères champêtres ou forestières oniriques. J’essaie de transmettre la sensation de douceur, d’apaisement ou d’évasion que je peux ressentir devant ces sujets. J’aime également saisir et valoriser le mouvement et le geste. C’est pourquoi j’apprécie aussi beaucoup de photographier le spectacle vivant ou encore les métiers d’art et d’artisanat.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
https://www.elodiejarrier.com & Instagram