Interview de Stéphane RENAUX
– Quelques mots pour te présenter :
Je suis facteur. J’ai 55 ans et j’habite un petit village entre Epinal et Gérardmer. J’aime le vagabondage photographique en noir et blanc argentique.
– Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Avec l’argent de mes premiers salaires, je me suis acheté mon premier appareil : c’était en 1989. Un très fort élan du cœur m’a alors poussé à battre la campagne et à photographier les « personnages » que je croisais.
Encore aujourd’hui, cela reste un exercice visuel qui me ramène avec acuité dans le moment présent.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
L’humain est au centre de ma pratique. J’aime l’intégrer dans un cadre, en passant, parfois en m’arrêtant. Être spectateur, se détacher de ce que l’on observe, est jubilatoire.
Prendre des photos concrétise une perception, la rend formelle ; le résultat est intimement lié à ce que je suis. Le travail dans la chambre noire va être l’étape ultime pour mener à bien ce regard.
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
W. E. Smith, Tony Ray Jones ou encore Richard Kalvar mais aussi Cristina Garcia Rodero
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Un ensemble de photos dont le fil conducteur est 3.
C’est presque une constante chez moi : très souvent, trois personnages se dégagent de mes cadrages. L’idée de montrer ces trios, parfois cocasses, parfois d’une banalité revigorante, mais résolument humains, s’est imposée à moi !
– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
L’envie de faire des photos me porte. Tant qu’elle est là, je la suis. En ce moment, c’est comme ça, demain je ne sais pas…
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
stephanephotographie
