
Interview de Nina LEVEL
Exposition à « la mairie de SAÔNE », du 4 au 26 octobre
du lundi au jeudi de 10h00 à12h00 et de 13h30 à 17h30
le vendredi de 10h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
– Quelques mots pour te présenter :
Artiste au parcours atypique, je m’appelle Nina Level, je travaille et vit actuellement en France dans le Jura.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Autodidacte, je pratique la photographie sans jamais l’avoir étudiée depuis que j’ai 15 ans. La photographie a toujours été pour moi un moyen de sublimer ce qui m’entoure. Ma famille dysfonctionnelle, une lumière qu’il me semblait être la seule à percevoir.
– De quoi parle ton exposition ?
Il s’agit d’une série réalisée en 2024 pour le projet Rêves d’Aout initié par le photographe Damien Arletazz pour célébrer les 100 ans du mouvement Surréaliste. J’ai interprété le rêve du 31824 Boucle d’oreille de tronçons de serpent frais, en m’inspirant de principes esthétiques surréalistes comme l’intérêt pour le merveilleux, le hasard qui ne doit pas en être un et la technique photographique du light painting expérimentée par Man Ray et Gion Mili. On y retrouve le flou du rêve sur un visage croisé quelque part, un corps nu évoquant la dimension du désir notamment sexuelle que représente le serpent. Je voulais créer une esthétique onirique, fantasmée voir débordante qui prenne le pas sur la réalité. Cette série explore parfaitement la façon dont j’utilise la photographie aujourd’hui. A la fois comme un support et une matière.
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
J’utilise l’appareil photo comme un outil qui fige une image sans chercher forcément à transmettre une idée ou un message. Ma démarche à une sensibilité plus orientée vers un visuel que vers la recherche d’un langage photographique à proprement dit. Il y a dans ma démarche une projection plastique de l’image avec un parti pris et une quête des autres. Une vraie curiosité avec la volonté de me confronter toujours au réel pour m’en nourrir. Un réel que je recherche souvent, contraignant et inconfortable avec cette idée que je prends ce que l’on me donne. Jouant constamment avec mes incertitudes en sachant qu’il est impossible de saisir justement l’instant.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
nina-level.fr & Instagram