Interview de Mara De SARIO

-Quelques mots pour te présenter :
Je suis photographe depuis le plus loin que je me souvienne, j’ai commencé très tôt et passionnément. Laborantine aussi (argentique et numérique). J’aime les papiers, les livres… J’aime la photographie sensible et troublante. J’aime la musique aussi et les animaux en pleine nature mais ça n’a pas grand-chose à voir …

-Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
J’ai commencé très tôt avec mon papa dans le labo argentique à la maison. Puis j’ai pris des cours du soir pendant mon adolescence et j’ai continué mon parcours dans une école artistique, un choix … discutable … Qu’est-ce que la photo représente… une grande partie de ma vie sans nul doute !

-Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Je m’intéresse avant tout à l’humain et à son rapport au monde. Je travaille énormément dans le culturel mais quand je travaille pour moi, comme avec Les filles sages, je cherche plutôt l’intimité, la douceur et la poésie. Parfois un peu de noirceur… Parce que le monde n’est pas en paillette !

-Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Y en a mille au moins ! Pour ne citer qu’eux .. Penti Sammallahti, Depardon à l’époque d’Errance et de Notes. Paolo Pellegrin, Harry Gruyaert, Giacomelli, Bill Brandt .. Izis parfois, Salagado très souvent, Sally Mann, Françoise Huguier, Chema Madoz, …

-Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Les filles sages.
Elles ont 15 ans. Un peu plus, un peu moins.
Elles sont les plus belles ambassadrices d’elles-mêmes, comme l’expression la plus pure de ce qu’elles seront plus tard.
Elles rêvent, elles s’envolent, elles se brisent.
Elles sont belles et fugaces comme la lumière à travers les bois.
Ce travail est un reportage somme toute subjectif sur et autour de l’adolescence et son imaginaire, de la mémoire de mon enfance et de ce qu’il en reste … Je vois la photographie comme un langage universel qui tisse du lien entre le vu et l’imaginaire. Cette ambivalence est, j’espère, présente dans cette série …

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Continuer à exposer, le plus possible et travailler sur ma nouvelle série « Alice ».
Trouver des partenaires pour exposer un projet que j’ai mené avec les détenus de la Prison de Mons « Murs Murs » (à voir sur mon site). Restaurer des plaques en verre de 1914-1920.
Et mener mille projets en même temps (photo-musique-festival), comme d’habitude 😉

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
maradesario.com