Interview de Florence MONIQUET

Exposition au Kursaal de Besançon les 11 et 12 octobre 2025

Samedi 14h – 20h
Dimanche 10h – 18h

– Quelques mots pour te présenter :
J’ai travaillé en tant que caméraman pendant 25 ans. Les travaux sur les documentaires et les films ont influencé mon travail sur la photographie : travailler sur un thème, faire une série.

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Bien que j’ai fait des études de cinéma et une carrière dans ce domaine, j’ai toujours été passionnée par la photo, c’est pour moi mon moyen d’expression, de communication, j’aborde la photographie comme une fenêtre sur les mystères des mondes.

– De quoi parle ton exposition ? 
Côté grand fleuve, en Birmanie, dans la ville de Pathein. Dans cette rue, des hommes travaillent à mains nues, vident des tonneaux de leur goudron, remplissent de petits sacs. Ce goudron servira à imperméabiliser la coque des bateaux, les volets des maisons. Ils m’accueillent, certains sont très jeunes; j’y reste, j’y retourne. L’intensité de leur présence dans leur attente, la grossièreté de leurs tâches et la grâce mêlée dans leurs gestes, étonnent et me fascinent. Photographies prises en février 2020.

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
A travers des voyages en Asie, je photographie essentiellement le monde du travail. Dans le but de photographier des inconnu(e)s dans leur quotidien, tenter d’y suspendre un moment de leur vie. Je choisis d’insister…transmettre un angle singulier. Je me tourne vers ce monde du travail, ces invisibles, à la marge des sociétés. Je choisis les regards inexpressifs et profonds, égarés vers un ailleurs, dans l’oubli de leur être pris par la tâche répétitive, signé par leur corps.

Parfois la profondeur, l’obscurité d’un regard s’offre, intime partage d’instants fugaces, quelque chose se vit, se donne… quoi exactement je n’en sais rien. Je photographie en pointillé. La chance est d’en savoir le moins possible, la langue est manquante, les repères chancellent. Laisser une trace, conjurer la transparence…

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
www.florencemoniquet.com

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