
Interview de Nathalie THEVENY
Exposition au Kursaal de Besançon les 11 et 12 octobre 2025
Samedi 14h – 20h
Dimanche 10h – 18h
– Quelques mots pour te présenter :
Photographe amatrice en herbe, j’ai d’abord suivi d’autres vocations, qu’il s’agisse de l’enseignement ou de la musique, exercée en qualité de pianiste, avant de revenir à mes premières amours. Née au bord de la Seine, dans l’Aube, j’ai vécu à Troyes, aux États-Unis puis à Paris avant de venir m’établir dans le Jura, où je réside depuis plus de vingt ans.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Initiée dès l’enfance par mon père qui m’invitait dans l’intimité de son labo, antre mystérieuse et magique, j’ai toujours pratiqué mais m’adonne depuis peu à ma passion pour la photographie, longtemps reléguée à l’arrière-plan. Ma démarche est autodidacte, empirique, instinctive. Comme les touches noires et blanches de mon piano, la photographie m’octroie un refuge aux mots et émotions tus et mes captures du réel, clichés saisis sur le vif, sont autant d’instants suspendus, volés au cours intarissable du temps, fixés à jamais et voués à traduire et partager un profond émoi.
– De quoi parle ton exposition ?
La série “Murmures d’Arles”, réalisée en Septembre 2024 dans les murs de la vieille ville pendant les Rencontres d’Arles, est une ode improvisée aux murs, aux murs mûrs, aux murmures de l’âme et du cœur des hommes, bohémiens et comédiens, vestiges insaisissables et fantomatiques telle l’Arlésienne, éraflés, balafrés telles les ruines antiques d’Arelate, mémoire fanée d’un été, d’une Rencontre, d’un face-à-face intime à la beauté fugace, frêle et puissante.
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Davantage qu’une chasseuse, je me considère comme une glaneuse, toujours aux aguets, cueillant au gré de mes pérégrinations, de mon inspiration et de rencontres improbables, tantôt un détail architectural, tantôt un objet insolite ou une texture singulière, souvent des sujets offrant des lignes de perspective, des alignements et des réitérations graphiques ou encore des courbes harmonieuses et de gracieuses volutes… L’humain y est rarement présent mais son absence souligne la présence de son empreinte. Convaincue qu’il y a une chose que la photographie doit contenir, c’est l’humanité du moment” (Robert Franck), j’ai à cœur de saisir l’éphémère, la poésie touchante et fugace qui se cache en toute chose… et lui donner le temps d’un regard l’espoir d’une empreinte immuable.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
https://urbietorbi-photographie.fr/