
Interview de Christophe CHEYSSON
Exposition à « l’A.S.E.P », du 4 au 18 octobre
Lundi mardi, mercredi, vendredi de 9h00 à 12h30 et de 15h00 à 19h30
jeudi de 15h00 à 19h00
samedi de 9h00 à 12h30
– Quelques mots pour te présenter :
Je m’appelle Christophe Cheysson, j’ai travaillé 38 ans pour le cinéma de fiction en tant qu’assistant réalisateur puis scénariste et réalisateur, tout en menant une carrière de photographe portraitiste. Aujourd’hui j’essaie, à travers mes photos, de raconter des histoires et de toucher de l’objectif les rêves et les désirs qui sont les moteurs du monde. Une photo devrait être une fenêtre ouverte sur l’autre et sur son monde.
– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Pendant des années, l’appareil photo a été pour moi un simple outil de reproduction, utile pour montrer à des réalisateurs, qui n’avaient pas le temps de se déplacer, pour voir eux même. C’est la rencontre avec un peuple, à l’occasion d’un tournage (le peuple Khmer) qui a transformé ma pratique : la photo est devenue un moyen de capturer des visages et des évènements que je savais devoir quitter un jour. C’est, en d’autres termes, l’épreuve de l’amour de l’autre qui a transformé ma pratique et m’a fait photographe. Ma rencontre et ma longue collaboration avec Jacques Perrin m’ont plus tard conduit à la photographie sous-marine, monde extraordinaire par défaut, et qui implique avec ses sujets une relation sans mots, et imposant une compréhension intime et fertile.
– De quoi parle ton exposition ?
Les compétences sous-marines développées par ma collaboration avec Jacques Perrin m’ont conduit à réaliser de nombreuses images pour des films de fiction sous l’eau (Océans, l’Odyssée, Méditerranée…). Je plonge toujours avec un appareil photo. La fiction en milieu sous-marin conduit à une imagerie assez différente de celle générée par le documentaire. De projet en projet j’ai ainsi constitué, sans m’en rendre compte, une série de clichés qui racontent une histoire singulière, celle du travail sous-marin, et qui évoque les « océanautes » de Jacques Cousteau…
– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
La photo sous-marine ne représente qu’une partie de mon travail. Les humains sont au cœur de mon approche de la photo, à travers leurs émotions, leurs désirs et (ou) leurs créations. Je cherche à voir et à montrer l’intimité des Hommes et des Femmes. Les natures mortes ou les paysages ne m’attirent, comme photographe ou comme spectateur, que lorsqu’ils révèlent ou détiennent un élément lié aux créations ou aux désirs des Hommes.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
https://www.xtof36.fr/