Interview d’Anna BAKUROVA

Exposition à « la mairie de SAÔNE », du 4 au 26 octobre

du lundi au jeudi de 10h00 à12h00 et de 13h30 à 17h30
le vendredi de 10h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00

– Quelques mots pour te présenter :
Je suis artiste photographe, d’origine russe, amoureuse de la campagne bourguignonne, où je me suis installée en 2015. Je suis passionné par la nature et les fleurs en particulier, qui sont mes sujets principaux depuis quelques années. Le jardinage est ma deuxième passion, mes sujets sont issus principalement de mon jardin.

– Quand et comment as-tu débuté en photo ? Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ?
Je travaillais comme guide touristique et interprète en Suisse entre 2010 et 2015. Mes moments préférés dans la journée de communication intense étaient des petites pauses remplies de silences, de contemplation de paysages époustouflants, mais aussi par des visages, regards, sourires, petits gestes inconscients autour de moi. Ces moments précieux m’ont motivé d’acquérir mon premier appareil photo « professionnel ». Ou peut-être c’était en Haïti ou j’ai passé cinq ans dans les années 2000. J’adorais marcher, observer et découvrir ce pays, ses jolies plages, ses beaux visages, ainsi que la pauvreté extrême de certains quartiers. Mon appareil compact de l’époque n’offrait pas de résultats extraordinaires, mais j’avais déjà clairement senti l’envie d’observer, de capturer l’instant présent.

– De quoi parle ton exposition ? 
Ma récente série « Peau de fleurs » consiste en de portraits botaniques monochromes. C’est une étude de la forme, de la symétrie naturelle et des détails exquis de la flore qui m’entoure. Vous trouverez aussi les natures mortes plus exubérantes et colorées, un clin d’œil à la peinture flamande, que j’admire tant.

– En général, quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ? 
L’amour pour les natures mortes florales m’a été imposé par le confinement de 2020 : je découvre mon jardin, j’ai du temps libre pour contempler et à réfléchir. Le temps passe, mes 40 ans arrivent, l’âge critique du bilan. L’observation de mes fleurs m’emporte vers les réflexions sur la fragilité humaine, mais aussi sur notre résilience et nos capacités à rebondir. J’aime emmêler les veines de mes fleurs avec mes propre veines, j’aime le corps humain avec des marques du vécu, j’adore les fleurs (presque) fanées…

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
www.annabakurova.com

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