Interview de Laurent PENVERN
Exposition au Kursaal les 22 et 23 octobre 2022
– Quelques mots pour te présenter :
Je suis Laurent Penvern, j’habite à Lyon depuis 5 ans où je suis venu rejoindre mes enfants et petits enfant, après une vie quasi entière passée hors de France.Je suis absolument autodidacte en formation Ad vitam aeternam, que ce soit professionnellement ou photographiquement ! Presque une façon d’être à la vie…Dès mon arrivé à Lyon, disposant de plus de temps et toujours habité par cette passion, je m’y suis replongé avec délectation !
– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
J’ai commencé à faire des photos durant mon adolescence grâce à un ami déjà aguerri qui m’a vendu mon premier appareil, un légendaire Zénith. Oui, au crétacé vivaient les Zénith, une espèce alors très répandue, robuste cyclope au corps souvent couvert d’un épais cuir brun, originaire des steppes de l’Oural.S’ensuivit un apprentissage assoiffé de ce nouvel œil du noir et blanc. Puis la vie m’a beaucoup promené dans son exigeant maelstrom, laissant la photo les bras ballants sur une berge désertée. Pourtant je suis sans cesse revenu par crises lui reprendre la main.C’est toujours resté un mode d’expression privilégié, une jolie communion entre mon regard, ma sensibilité, l’appareil et ce que nous lui faisons dire.
– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Pas de sujet élu ! Par contre grosse prédilection pour le NetB, une insatiable curiosité, un goût pour l’humain très prononcé et une soif inextinguible de rencontres et échanges. A contrario un désintérêt total pour le matériel photo et sa technique, hors les champs inévitables. Mes antennes me guident principalement vers la photo de rue, tous les types de photos de rue en fait. L’humain et ce qu’il fait de ce qu’il a fait, mais aussi juste dans ce qu’il a fait. Un peu d’urbex et d’urbain, du portrait, du nu, en extérieur ou studio,… En somme, je suis souvent derrière l’objectif sans pour autant en avoir de précis sur l’instant. Juste disponible à ce qui arrivera et ce que j’en verrai.
– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
J’avoue que j’ai une mémoire des noms très capricieuse. Je me souviens bien mieux des images que des noms de leurs auteurs. Mais bien sûr, principalement des photographes dits humanistes pour les plus anciens et de rue pour les plus jeunes. Les précurseurs que l’on ne nomme plus et aussi aujourd’hui par exemple Jean Christophe Béchet, dont j’apprécie particulièrement la perception de la photographie aujourd’hui.
– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Aïe ! J’ai écrit un assez long texte pour parler mieux que moi de ce travail, mais les lignes imparties ne l’autorisent pas. Alors pour faire un extrait concentré et lyophilisé de la démarche, je dirais qu’il s’agit d’images de moments de vies éteintes, leur simple histoire domestique et quotidienne…
– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Oui j’aimerai aller vers un humble travail de documentation. Être moins opportuniste dans la prise de vue et au-delà du plaisir de faire des images qui me plaisent et me parlent, élaborer des travaux plus construits. Quelques sujets sont sur le feu.
-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
https://www.facebook.com/Laurent-Penvern-Photographie-484748381661595