Interview de Maxime LAMBOLEY

-Quelques mots pour te présenter :
Je suis donc Maxime, j’ai 35 ans et j’habite à Besançon. Grâce à l’obtention d’une licence en médiation par le sport en 2010, j’ai travaillé auprès d’adultes en situation de handicap et d’adolescents en « difficultés » durant plusieurs années. Pour le moment sans emploi, je cherche à développer ma passion pour la photographie documentaire et de reportage que je pourrais associer à une reprise d’emploi dans le social. Je viens pour cela de suivre une formation liée à l’université de Perpignan intitulée « Documentaire et écritures numériques ».


-Quand et comment es-tu tombé dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
En 2013, j’ai fait l’acquisition de mon premier appareil photo reflex numérique (Canon 1000D +18-55mm), rapidement suivi par l’achat d’un second objectif (50mm f/1.8). J’ai assez vite cherché à développer mes connaissances en photographie en lisant des magazines, forums et autres groupes Facebook spécialisés en la matière. J’ai alors commencé à expérimenter diverses manières de photographier, que ce soit au niveau du sujet ou de la manière de procéder lors des prises de vue et du post-traitement. La photographie est intimement liée à mon développement personnel car elle me permet d’apprendre à me connaître et d’exprimer ma sensibilité. Elle m’aide aussi à revaloriser l’estime que j’ai de moi-même. Pour aller plus loin, je peux dire que la photographie m’a à un certain moment permis de continuer à « croire » et j’ai donc la sensation de lui devoir beaucoup.


-Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Je m’intéresse à la société sous différents aspects, c’est notamment pour cela que je photographie souvent en manifestation. Je souhaite aussi contribuer à la médiatisation d’actions socio-culturelles et socio-sportives et j’aimerais développer des projets liés au sport de haut niveau. Globalement, la manière dont je photographie est le reflet de mon désir d’investissement au sein de la société, une manière de m’engager sur des sujets qui me paraissent essentiels.


-Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Raffaele Montepaone pour les photos noir et blanc qu’il faisait lors de matchs professionnels de Volley-Ball en Italie, François Van Melleghem pour son travail en milieu carcéral, Sebastiao Salgado et d’autres…


-Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Dans le cadre de ma formation, j’ai réalisé un stage durant le mois de février 2020 au sein du Groupe d’Entraide Mutuel « La Grange de Léo ». Cela m’a permis de documenter le quotidien de ce lieu d’accueil pour des personnes rencontrant des problèmes de santé psychique. Je présente donc une série sur ce thème, accompagnée d’écrits rapportant la parole directe des personnes avec qui j’ai pu m’entretenir individuellement.


-Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Une collaboration avec l’association Miroirs de femmes qui est implantée dans le quartier de Planoise se profile, ainsi qu’avec le supermarché coopératif qui ouvrira bientôt à Besançon. Je souhaite par ailleurs me rendre à nouveau en Albanie, notamment auprès d’une famille que j’ai rencontrée à Besançon en 2016 et avec qui j’ai entamé un travail photographique. Au niveau des évolutions, je m’intéresse à la prise de son en plus de l’image et c’est pourquoi je veux continuer à apprendre à réaliser des diaporamas sonores.

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