Interview de Jean-Charles SEXE

Exposition au Kursaal du 23 au 24 octobre 2021

– Quelques mots pour te présenter :
Je suis devenu photographe professionnel à 21 ans, fin 1992. J’ai eu plusieurs vies dans ma carrière : en premier lieu, j’ai été filmeur (photographe sur les pistes de ski) entre 1992 et 2000, photographe de mariage entre 1992 et 2007, photojournaliste pour différentes agences de presse et médias jusqu’en 2007. Celui pour lequel j’ai le plus travaillé est l’Est Républicain. J’étais pigiste pour les 4 agences francomtoises (Besançon, Vesoul, Montbéliard et Belfort). Et depuis septembre 2007, je suis photographe pour la ville de Besançon et de Grand Besançon Métropole.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Mon père est devenu photographe l’année de mes 18 ans et j’ai eu un vrai déclic la première fois que j’ai mis l’œil dans le viseur de son Nikon F4 équipé d’un 70/200. Je me suis rendu compte que l’on pouvait choisir ce que l’on cadrait et ainsi laisser libre cours à sa créativité. La photo est la passion de ma vie, tout simplement. Je ne me vois pas vivre sans elle.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
J’aime tout en photo, sauf le studio. Mais j’aime particulièrement les scènes de rues, les portraits et les belles lumières. Ma matière première est l’humain. Je fais ce métier pour aller au contact de l’autre. Chaque jour je fais des rencontres différentes et c’est une richesse absolue qui me permet de vivre au cœur du monde qui m’entoure dans le rôle d’un témoin de la vie de mes semblables. Il y a quelques mois, en discutant de mon métier avec une amie, je lui ai dit que j’avais eu la chance de faire sourire des dizaines de milliers de personnes depuis bientôt 30 ans. Rien que cela suffit à mon bonheur.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
Si je devais avoir une autre vie que la mienne, même si je ne changerais pas une virgule à la mienne, ce serait celle de Robert Capa, le number one de mon panthéon personnel. Mettre son art au service de ses convictions les plus intimes est la force de ce génie de la photo. Il était profondément antifasciste et cela se voit dans chacune de ses images de guerre. Un autre grand photographe dont j’admire les œuvres est Sebastao Salgado, grand humaniste également, c’est peut-être lié…

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
La Palestine est un pays confetti qui risque de disparaître un jour. Fin janvier 2020, j’ai eu la chance de passer cinq jours dans le camp d’Aqabat-Jaber où mon employeur, la Ville de Besançon, mène une coopération internationale et deux jours à Jérusalem. J’ai découvert un pays en sursis, contraint dans son passé, dans son présent et dans son avenir. Les photos que j’ai faites là-bas sont pleines de sens et chacune d’entre elle raconte sa propre histoire.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Continuer à vivre et de la photographie jusqu’à mon dernier souffle, voilà ma seule envie.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
Aucun site. Un profil Facebook (Jean-Charles Sexe), deux pages (Jean-Charles Sexe Photographie & Balades) et un compte Instagram (jeancharlessexe). J’alimente surtout mon profil avec de temps en temps une photo que je publie toujours en audience publique. Ma page Jean-Charles Sexe Photographie, sur laquelle j’ai publié des centaines d’images, ne me sert plus que de relais pour ma page Balades. J’ai créé cette page pour vendre des tirages photos de mes plus belles photos en 30×45.

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