Interview de Marion ROMAGNAN

– Quelques mots pour te présenter :
Je suis une voyageuse qui fait des photos. C’est dans le voyage que tout a commencé. Aujourd’hui, je travaille à ce que la photographie devienne mon métier.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Ma relation à la photographie a évolué au fil des rencontres et des expériences. Il y a une dizaine d’années j’ai été amenée à travailler avec des photographes en tant que modèle. Petit à petit, mon intérêt s’est davantage porté sur le procédé photographique en lui-même. En 2017, juste avant un voyage aux Etats-Unis, j’ai acheté un reflex argentique. Depuis, je ne pars jamais sans ! La photographie va de pair avec mon besoin de fuite. C’est un moyen de m’extraire du quotidien et de raconter ma relation au monde.

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Je photographie mes errances et mes rencontres. J’aime particulièrement prendre des photos en mouvement : dans les trains, les bateaux. J’aime l’idée de ne pas chercher le beau, l’intéressant mais simplement de m’attarder sur ce qui défile sous mes yeux. En ce moment, je m’intéresse aux lieux ouverts sur l’horizon et en particulier aux bords de mer. De la mer on peut voir loin. Toujours cette quête de l’ailleurs…

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
J’ai l’impression de découvrir tous les jours de nouveaux photographes dont le travail me touche ! Mais si je dois choisir : Raymond Depardon et Bernard Plossu pour leurs errances solitaires qui me fascinent et Claude Nori pour son « flirt photographique ».

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Dans cette exposition, je présente des portraits d’arbres. Cette série s’est construite petit à petit, au fil de mes voyages. Les images qui la composent sont le fruit de rencontres hasardeuses.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Continuer à étoffer ma série Soliloque. Peut-être en y apportant une dimension humaine. J’ai une autre série en cours qui aborde la notion d’errance et la relation à l’ailleurs. Elle associera images, textes et sons. Aussi, j’aimerais faire une série sur la vieillesse. J’ai toujours éprouvé une certaine fascination pour les visages des personnes âgées.

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
marionromagnan.fr

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