Interview de Julien FROIDUROT

Exposition au Kursaal les 22 et 23 octobre 2022

– Quelques mots pour te présenter :
En Creuse depuis près de 20 ans après une enfance en Corrèze, j’aime photographier mon milieu Limousin, entre nature abondante, petites villes et vieilles pierres.

– Quand et comment es-tu tombée dans la photo ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Je suis tombé tout petit dans la potion, mon père était photographe dans une petite ville de Corrèze. J’ai donc baigné dedans dès l’enfance, puis fait mes premières armes au club photo du collège. J’ai quelque peu délaissé la photo le temps de mes études pour y replonger à l’orée de mes 30 ans, d’abord avec le numérique mais très vite j’ai ressenti le besoin de jouer de nouveau avec les grains d’argent. La photo est une passion dévorante, à la fois témoignage et moyen d’expression (artistique et personnel).

– Quels sont les sujets qui t’intéressent ? Qu’est-ce que tu y cherches, y trouves ?
Les paysages et particulièrement les arbres pour le côté contemplatif mais, lors de promenades hebdomadaires dans ma petite ville, je me plais à photographier le visible devenu invisible pour le plus grand nombre, sans pour autant basculer dans l’insolite ou le tape à l’œil. Outre la prise de vue, j’apprécie également de développer mes images, que ce soit numériquement ou au labo et particulièrement grâce à des procédés dits alternatifs.

– Qui sont les photographes qui t’inspirent ou dont tu apprécies particulièrement le travail ?
La liste est très longue ! Pêle-mêle Raymond Depardon, Robert Franck, Klavdij Sluban ou Bernard Plossu pour leur regard. Bien évidement les humanistes et particulièrement Willy Ronis, les paysages d’Ansel Adams, Koudelka ou Pentti Samallahti pour les plus connus. J’apprécie aussi depuis plusieurs années la fausse simplicité du travail de Pascal Reydet qui a exposé l’année dernière aux maisons comtoises.

– Qu’est-ce que tu présentes dans ton exposition ?
Pour cette série, je me suis attardé sur les jeux de transparence et de lumière au travers des verres granités : le réel devient flou, transformé, laissant place à l’imagination du spectateur. Les tirages sont des cyanotypes (une des premières techniques de tirage à la fin du XIXème) dont la couleur bleue caractéristique a subi un virage naturel au maté pour l’amener vers des tons plus classiques. L’émulsion étant déposée sur le papier au pinceau, chaque tirage, même ressemblant, est unique.

– Et pour la suite ? Des projets, des envies de découvertes, d’évolution ?
Explorer d’autres sujets, développer une écriture plus personnelle, découvrir d’autres façons de faire des images (le polaroid et le sténopé par exemple), d’autres techniques de tirages alternatifs (tirages à base de pigments et de colle naturelle, et un jour j’espère des tirages couleur en trichromie).

-Lien hypertexte vers le site internet où l’on peut te retrouver :
https://www.instagram.com/jul_froidu/

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